Jardins familiaux - Crédit : Arnaud Bouissou / Terra
Jardins familiaux© Arnaud Bouissou / Terra

Je passe à l'action en tant que collectivité

La quaIité de I’environnement et du bien-être est une préoccupation croissante de la population. Et les collectivités locales sont déjà nombreuses à être engagées dans des actions de protection de la biodiversité dans leurs territoires : elles ont démontré qu’il était possible d’agir !

Le défi des prochaines années résidera surtout dans la généralisation des solutions les plus efficaces et trouver ainsi un équilibre pérenne entre les activités humaines et la biodiversité.


Accompagner la transition écologique dans son territoire

Des démarches, dispositifs et programmes sont mis à la disposition des collectivités, en fonction de la nature de leur territoire, de leur projet et des actions spécifiques à y mener. Elles ont d'ores et déjà de nombreuses clés pour agir !

Développer la connaissance de la biodiversité de son territoire avec les Atlas de la biodiversité communale (ABC)

L'ABC , dispositif de l'Office français de la biodiversité (OFB), est un outil qui permet d’acquérir de la connaissance sur la biodiversité d'un territoire. Il permet ensuite aux acteurs (élus, équipes techniques municipales ou intercommunales, habitants, agriculteurs, forestiers, entreprises, associations, etc...) de s’approprier les enjeux biodiversité de leur environnement, de les impliquer et de construire ensemble des recommandations.

Il constitue une aide à la décision pour la collectivité territoriale ou la structure intercommunale concernée, afin de préserver et valoriser son patrimoine naturel et sensibiliser ses habitants à la nécessaire prise en compte de ces enjeux.

Découvrez les communes qui disposent déjà d'un ABC sur le site abc.naturefrance.fr

Les programmes de protection et restauration de la biodiversité : l'exemple des trames vertes et bleues et des aires protégées

Les trames vertes et bleues, au croisement entre protection de l’environnement et aménagement du territoire, ont vocation à préserver et remettre en bon état les continuités écologiques aquatiques et terrestres. Elles participent aussi à l'amélioration du paysage et du cadre de vie.

 

Les aires protégées contribuent, entre autres, à la protection de la vie sauvage, la préservation des écosystèmes et des paysages et rendent des services comme l’atténuation et l’adaptation au changement climatique. Ce sont des outils primordiaux pour lutter contre l’effondrement de la biodiversité. En fonction des enjeux du territoire (espèces menacées, écosystèmes fragiles, patrimoine culturel, paysager …), il existe deux niveaux de protection : les aires protégées et les zones de protection forte qui font l’objet d’un cadre réglementaire plus contraignant.

L’OFB, acteur majeur de la Trame verte et bleue

Pour accompagner la politique Trame verte et bleue et pour démultiplier la mise en œuvre d’actions sur le terrain, l’OFB anime le centre de ressources Trame verte et bleue. Il a pour vocation d’animer le réseau des acteurs de la TVB en organisant des moments d’échanges et de produire des outils pour faciliter la mise en œuvre de la TVB tels que des publications scientifiques et techniques ou la synthèse de retours d’expériences menées sur le terrain. Il dispose d’un site internet où l’ensemble de ressources sont disponibles.

L’Office français de la biodiversité est également l’un des acteurs majeurs de la mise en œuvre de la Stratégie nationale aires protégées.

Développer le recours à la démarche paysagère

La démarche paysagère est un projet local qui conditionne la qualité paysagère d’un territoire. Outil de dialogue et de transition vers un modèle de territoire durable, elle permet l’émergence de paysages respectueux des patrimoines et des ressources, fonctionnels, partagés, et résilients. Elle mobilise les acteurs politiques, économiques et sociaux du territoire afin de construire un projet de territoire fondé sur des objectifs de qualité paysagère.

La politique publique du paysage s’appuie également sur un réseau d’acteurs qui œuvrent en faveur du paysage et dont les propositions et actions alimentent et renforcent la politique publique du paysage : la fédération des parcs naturels régionaux, dont le réseau des parcs couvre près de 20 % du territoire national et qui place le paysage au cœur de ses projets de territoire ; le Réseau des grands sites de France qui s’appuie sur la démarche paysagère dans nombre de ses sites pour réfléchir notamment aux problématiques liées au tourisme ; le Collectif des paysages de l’après-pétrole qui rassemble un ensemble de professionnels en lien avec le paysages ; la fédération des paysagistes concepteurs.

Faire émerger un récit autour de son territoire

Des dispositifs viennent en appui aux collectivités pour faire émerger un récit territorial à la fois ambitieux en matière de biodiversité et indispensabIe pour I’émergence de projet de territoire et d’actions transformatrice. Cette démarche est à articuler avec les dispositifs déjà déployés en région pour la sensiblisation, la mobilisation et la formation des élus à la biodiversité.

 

Trouver des financements aux solutions d'adaptation au changement climatique

6 mesures de la Stratégie nationale biodiversité 2030 peuvent en partie être financées par le Fonds vert.

 

Le programme Territoires engagés pour la nature

Le dispositif de l'Office français de la biodiversité "Territoires engagés pour la nature" vise à faire émerger, reconnaître et valoriser des plans d'actions en faveur de la biodiversité. Il s'adresse aux communes et intercommunalités quelle que soit leur taille, qu'elles soient débutantes ou initiées en matière de biodiversité.

Le programme s'adresse en priorité aux intercommunalités (communautés de communes, communautés d’agglomération, métropoles) et/ou aux communes (villes et villages). Il est ouvert à toutes les collectivités infra-départementales, qu'elles soient rurales ou urbaines, métropolitaine ou ultra-marine, débutantes ou initiées en matière de biodiversité.

Découvrez le programme Territoires engagés pour la nature

 

Encourager les actions de mobilisation autour de la nature

Les collectivités sont encouragées à organiser chaque année de grands moments de cohésion citoyenne autour de la biodiversité.

Il s'agit notamment d'informer de manière permanente les citoyens sur ce qu’est la biodiversité, le fonctionnement des écosystèmes, les services  écosystémiques, les pressions qui les affectent, l’éthique environnementale, la démocratie environnementale,… et promouvoir des changements transformateurs soutenus par différentes « définitions d’une bonne qualité de vie ».

Il s'agit aussi d'encourager les expériences de connaissance et expériences de nature, notamment au travers des sciences participatives.

 

Mobiliser la jeunesse en particulier par le Service civique et le Service national universel

Au sein de vos collectivités, vous pouvez déployer le service civique en faveur de I’environnement. Une convention entre Ie ministère de la Transition écologique et I’Agence du service civique faciIite Ies agréments et éIargit I’éventaiI des missions de service civique orientées « nature » (accueiI du public, inventaires, interventions sur le milieu naturel, lutte contre les espèces exotiques envahissantes).

Avec le Service national universel (SNU), un nombre croissant de jeunes sont sensibilisés aux enjeux de la biodiversité dans le cadre du séjour de cohésion (une journée obligatoire) et s'engagent dans une mission d'intérêt général en faveur de la protection de l'environnement.

 

La formation des élus des collectivités

Un dispositif de formation et de sensibilisation de 30 000 élus est mis en pIace. lI s’adresse en priorité aux maires. lI pourra également accueillir les élus des départements. Partant des contextes locaux, la formation a pour objectif de montrer les conséquences concrètes du changement cIimatique et de I’érosion de Ia biodiversité et d’identifier Ies Ieviers d’actions adaptés.

Les actions de formation biodiversité à destination des élus seront portées par les Agences régionales de la biodiversité (ARB), particulièrement celles d’Occitanie, Bourgogne Franche−Comté et Provence−Alpes−Côte d’Azur. D’autres cibIeront Ies éIus pour prendre en compte Ie nouveau référentiel alliant énergie−climat avec ressources−eau−biodiversité.