La Chapelle-en-Valgaudémar dans les Hautes Alpes, Sylvain Diguet

Les aires protégées : un outil central de protection de la nature


Les aires protégées sont des espaces clairement définis et gérés par tout moyen efficace permettant d'assurer la conservation à long terme de la nature, des services écosystémiques et des valeurs culturelles qui lui sont associés. 

La France, avec ses outre-mer et son deuxième espace maritime mondiale, présente une diversité exceptionnelle de milieux naturels et d'espèces, sur terre comme en mer et porte une responsabilité particulière en matière de conservation de la biodiversité mondiale. 

Les services rendus par les aires protégées

Les aires protégées, grâce à la qualité des services écosystémiques qu'elles offrent, sont le support de nombreux usages professionnels ou de loisir : pastoralisme, agriculture, sylviculture, pêche, tourisme, chasse, cueillette, activités culturelles, activités sportives, etc.

Les aires protégées participent également de la préservation et de la valorisation du patrimoine naturel et culturel des territoires participant à l'image de marque des territoires français. (ex : sites inscrits au patrimoine mondial). 

En France, il existe plusieurs grands types d’aires protégées, correspondant à des statuts juridiques et des niveaux de protection différents :

  • ​les Parcs nationaux : territoire et espace naturel dont les paysages, la biodiversité, la richesse culturelle et le caractère sont reconnus comme exceptionnels, et justifiant une protection et une gestion qui visent l’excellence et qui garantissent, pour aujourd’hui et les générations futures, leur pérennité ;

  • les Réserves naturelles (nationales, régionales, de Corse) et réserves biologiques : sites naturels fragiles et remarquables protégés juridiquement, efficacement et durablement. La protection passe par une réglementation adaptée et une gestion locale planifiée et concertée, élaborée et mise en œuvre par les gestionnaires en lien avec les acteurs du territoire ;

  • les Parcs naturels régionaux : territoires habités à fort patrimoine naturel et culturel, gérés via une charte pour concilier protection et développement durable.

  • Parcs naturels marins : grandes aires marines dédiées à la protection et à la connaissance du patrimoine marin, compatibles avec des usages durables.

  • ​les sites classés et les démarches Grands Sites : protection de paysages et monuments naturels exceptionnels au titre du code de l’environnement.

  • Arrêtés préfectoraux de protection (biotope, géotope, habitats naturels) : protection ciblée de milieux, sites géologiques ou habitats menacés par des activités humaines

Citons aussi les sites du Conservatoire du littoral et des conservatoires d’espaces naturels, les sites du réseau Natura 2000 au titre des directives européennes « oiseaux » et « habitats-faune-flore », gérés de façon contractuelle avec les acteurs locaux ou encore les zones de conservation halieutiques.

La stratégie nationale pour les aires protégées marines et terrestres (SNAP)

La SNAP ambitionne de penser la protection de la biodiversité de façon dynamique, en s'appuyant sur deux niveaux de protection : les aires protégées, et les zones de protection forte qui font l'objet d'une protection plus élevée (incluant également des aires de protection intégrale) afin d'y limiter ou supprimer les pressions engendrées par les activités humaines. Elle s'appuie sur les deux piliers suivants :

  • un objectif phare d'au moins 30% d'aires protégées bien gérées sur le territoire national terrestre et maritime,
  • et d'au moins 10% de protection forte, avec un niveau plus élevé de protection.

Retrouvez la SNAP sur écologie.gouv