Montagne Pelée : pentes verdoyantes du volcan en activité dans le Parc Naturel Régional de la Martinique, Daniel Joseph-Reinette / Terra

Une brigade dédiée à la lutte contre les espèces exotiques envahissantes en Martinique


Publié le 13 mars 2024

Créé en 1976, le Parc naturel régional de la Martinique mène des actions de valorisation et de préservation de son patrimoine naturel. Une brigade
dédiée à la lutte contre les espèces exotiques envahissantes a été mise en place avec le soutien du Fonds vert, à hauteur de 840 000€ sur 2 ans.

Cette brigade de 12 agents réalise des opérations d’éradication et de régulation d’espèces exotiques envahissantes animales et végétales.

« La stratégie du Parc naturel régional de Martinique porte en premier lieu sur des espèces exotiques envahissantes jugées prioritaires comme le Miconia calvescens et l'iguane rayé. Elles sont jugées prioritaires parce qu'elles ont un impact direct sur des espèces menacées ou sur des habitats sensibles. Ensuite parallèlement l'action du parc portera sur d'autres espèces exotiques envahissantes, largement répandues sur le territoire mais nécessitant une action de régulation. »

Nadine Venumière

  • Direction de la biodiversité et gestion durable du territoire au Parc naturel régional de Martinique (PNRM)

Découvrez aussi les vidéos de la DEAL Martinique sur l'aménagement de la Baie du Marin et sur la restauration de la mangrove du Lamentin, contribuant à la Stratégie nationale biodiversité 2030.

Zoom sur l'iguane rayé, espèce exotique envahissante

Originaire d’Amérique du Sud et importé dans les années 1960 par le père Pinchon, l’iguane rayé, également appelé commun ou vert (Iguana iguana) est une espèce exotique envahissante (EEE) en Martinique. Comme toutes les EEE, il a des impacts économiques, sanitaires et écologiques importants. En creusant des terriers, il provoque des dommages aux infrastructures, comme des fissures de routes ou des détériorations de réseaux électriques. Il entraîne aussi des dégâts dans les jardins et les potagers en ville. Il vit en ville et trouve une partie de sa nourriture dans les poubelles et décharges, comme les rats. Il peut transporter des salmonelles et des bactéries, qu’il peut ensuite transmettre à l’Homme en entrant dans les habitations.

Il représente la principale menace pour l’iguane péyi ou iguane des petites Antilles (Iguana delicatissima). Ces deux espèces peuvent se reproduire ensemble et cette hybridation entraîne la perte du patrimoine génétique de l’espèce endémique. Il menace également l’iguane péyi par compétition pour l’espace et la nourriture. Par un phénomène de surpâturage, l’iguane rayé peut également fragiliser la mangrove en détruisant les palétuviers.

Ressources complémentaires