Les solutions de restauration pour les milieux agricoles


D’un point de vue fonctionnel, les écosystèmes agricoles incluent l’ensemble sol-plante de la parcelle agricole, les êtres vivants qui y circulent (animaux d’élevage comme sauvages) et les éléments semi-naturels (haies, arbres isolés, mares, bords de parcelle, etc.).

Plusieurs facteurs clés concourent à leur bon état, outre l’enjeu de non artificialisation des sols :

  • une plus grande diversité de cultures végétales dans le temps (rotation pluriannuelle) et dans l’espace (mosaïque paysagère) ;
  • l’abondance, la bonne localisation et une gestion adaptée des éléments semi-naturels qui peuvent être les habitats et les corridors écologiques de nombreuses espèces ;
  • la réduction de l’usage des produits phytosanitaires et des fertilisants minéraux qui dégradent la qualité des sols et impactent la chaine alimentaire ;
  • la réduction du travail du sol pour préserver sa matière organique et sa microfaune ;
  • le maintien des prairies permanentes souvent associés à des pratiques d’élevage pâturant extensif et à des espèces spécifiques.

Réduire les pressions d'origine agricole et restaurer la biodiversité

Pour accompagner les acteurs du monde agricole, l’État, les collectivités et les acteurs du développement agricole mettent en œuvre de nombreux dispositifs qui participent à la réduction de pressions d'origine agricole mais peuvent aussi participer à restaurer la biodiversité. Pour en citer quelques-uns :

  • le Pacte en faveur de la haie lancé fin 2023 pour inverser la tendance de disparition du linéaire de haie et obtenir un gain net de 50 000 km de haies d'ici à 2030,
  • les mesures agroenvironnementales et climatiques déployées dans le cadre de la PAC avec de nombreuses déclinaisons,
  • la stratégie Ecophyto 2030 via son plan d'action pour l'anticipation du potentiel retrait européen des substances actives et le développement de techniques alternatives pour la protection des cultures,
  • les stratégies visant à développer l'agriculture biologique et la diversité végétale des cultures,
  • le Plan national en faveur des insectes pollinisateurs et de la pollinisation, etc.

Les acteurs publics soutiennent et valorisent les agriculteurs, individuels ou organisés en collectifs, qui mettent en place ces pratiques favorables à la biodiversité : accompagnement et financement de l'animation des Groupements d'Intérêt Economique et Environnemental (GIEE), reconnaissance et promotion des projets vertueux à travers par exemple le Concours Général Agricole des pratiques agroécologiques, etc.